Goliathus-Goliatus
L'homme-mouton ou la fin des temps (Nouvelle)

L'homme-mouton ou la fin des temps (Nouvelle)

Goliathus

Synopsis

Sélénite Japtba, le narrateur de cette histoire, affirme d'emblée avoir été témoin d'un effondrement, un « long, immense et raisonné dérèglement du bon sens ». ou encore le « big crush» de l'humanité, rien que ça ! Il pourrait même l'avoir causé, en faisant simplement son travail de dénicheur de talents... Alors qui est-il : Prophète des temps modernes ou cadre surmené ? Découvrez le en lisant ce court récit, en forme de fable sur la fin des temps, truffé de références à la littérature et qui emprunte à un célèbre auteur japonais son personnage le plus énigmatique... 

Un angle original sur le thème de l'effondrement, loin des poncifs habituels sur le sujet. Surprenant là où on ne s'y attend pas.

Genèse

Ma courte nouvelle est l'une des 8 lauréates d'un appel à textes organisé en 2019 par Réticule.fr pour son premier numéro en ligne, sur le thème de "l'Effondrement".

Qu'il soit écologique, économique ou personnel, l'effondrement est un sujet à la mode. Quoi de mieux que le littérature pour l'explorer de manière intime et émotionnel, plutôt que par des théories et des chiffres qui donnent le tourni ? 

Extrait

Mouton à 5 pattes

En m’embauchant comme directeur des talents, l’Organisation avait fait preuve d’une clairvoyance peu coutumière. À l’époque, il avait fallu être audacieux pour retenir parmi la short-list de candidats d’exception, celui qui cumulait les tares, qui ne correspondait à aucun critère conventionnel de réussite : j’étais has been (plus de 45 ans), sous diplômé (bac+5), au chômage (désactivé), sous prozac (pas sous héroïne), lunatique, imprévisible, paranoïaque, désinvolte, confus, bavard, paresseux, monovalent, inadapté, démotivé, associable et parfaitement déloyal. À la question de savoir s’ils auraient accepté de me réintégrer dans leur équipe après mon départ, mes précédents responsables hiérarchiques, contactés pour référence, avaient répondu de concert : « Ah, ça non, jamais de la vie, plutôt crever ! ».