Orbis Quartus (Nouvelle)
Goliathus
Synopsis
Un artiste dément expose dans la ville une série d'oeuvres macabres constituées de différentes parties de cadavres, provoquant autant de fascination que d'horreur. Au moment où commence le récit, l"universitaire Seth Sacre, auteur d'une remarquable "Histoire des Collections des Cabinets de Curiosités", et le rustre mais perspicace Commissaire D.G. Tachine découvrent sa 3e création. Si tout semble opposer les deux protagonistes de l'affaire, la traque d'un criminel capable de créer ces splendides atrocités les réunira de façon tout à fait inattendue...
Genèse
Ma nouvelle intitulée "Orbis Quartus" clot en page 84 le hors série #7 de la revue l'Ampoule (Editions de l'Abat-jour) qui a paru le 15 juin 2020.
Lauréate de l'Appel à Textes 2020 de la revue l'Ampoule, "Orbis Quartus" est une nouvelle chimérique (noire, étrange et atypique), qui rend un hommage appuyé à G.Greene et JL.Borges, deux monstres de la littérature française.
Elle s'inspire également de l'univers de Fernand Khnopff et d'une nouvelle fameuse de l'auteur de SF australien : Greg Egan.
Naviguant entre polar et fantastique, elle met en scène le pouvoir singulier qu'ont les objets de l'imagination de surgir dans le monde réel...
Pour la petite histoire, j'avais présenté en 2019 une version beaucoup plus longue de cette histoire à autre éditeur, qui l'a refusée en prenant néanmoins le temps de m'écrire des mots encourageants :
"Encore merci de nous avoir proposé un texte d'une telle qualité. Sachez simplement que (votre texte) est resté en lice jusqu'aux derniers jours (de la sélection)..."
Il faut savoir vivre ses échecs comme des répétitions d'un futur succès!
J'ai retravaillé mon inclassable nouvelle, l'ai raccourcie et l'ai envoyée à la Revue l'Ampoule, qui l'a sélectionnée en 2020 pour son Hors Série #7!
La persévérance est le chemin etc.
Extrait
Le Minotaure Inversé
La police déclara devoir la seconde découverte macabre à la conjonction d’une exposition et d’un brigadier en relâche. Ce que vit l’agent troubla durablement son intestin grêle. Les caméras de surveillance n’avaient rien détecté d’anormal. Chaque pièce de l’exposition « Labyrinthes » avait été soigneusement déballée et installée avec les plus délicates attentions. Pourtant, le jour de l’ouverture, une pièce non cataloguée fit son apparition au milieu des œuvres exposées et suscita des réactions mitigées, avant qu’une odeur fétide ne trahît sa nature organique.
Un Minotaure inversé occupait l’espace allégorique entre une installation saline de Motoi Yamamoto et une toile de Jean-Baptiste Regnault. Il était cabré sur ses sabots arrière, une tête humaine substituée à la tête taurine.
Comment une œuvre aussi massive avait-elle pu surgir dans une alcôve du Petit Palais ? Il fallut une grue pour l’évacuer.